vendredi 4 décembre 2015

STU8 L'infini debout, en boucle ressasse

Rha, voilà que ma tête est mise à prix maintenant, à prix pas cher, à prix pas cher de ma peau de peu de prix bon mais... mais de toute façon il m'auront pas, ça non ils m'auront pas, je crèverais d'abord d'un cancer du colon, j'affirme, je vais esquiver, j'annonce, je prophétique, j'organique, j'organise mon esquive: canal cholédoque, colère historique, cancer du colon à coup de tablettes de chocolat, aux amandes, au nougat, j'aime pas, même si... mais si j'aime pas, le nougat, ça pue des pieds, ahah, le nougat, à la merde... même pas besoin de boire comme tous les autres, comme tous les copains, venez je vous embrasse, les copains, je vous aime, dans une crise après sevrage où je te remplis un mugg, y a une sorte de Mickey dessus qui te fais des clins d'oeil, c'est torve, je le bois, cul sec, l'oeil de Mickey, lèche, j'en bois un autre, dedans c'est de la vodka, ça faisait trois semaines que je buvais pas, une goutte, pas une goutte, et puis en revenant, pourtant la journée avait pas été plus dégueulasse qu'une autre, pourquoi jeudi, pourquoi c'est toujours le jeudi, j'ai craqué j'ai acheté deux bouteilles de vodka et une de rhum, et maintenant que j'ai fini la bouteille de vodka je remplis mon mugg avec celle de rhum, bouteille, j'en verse la moitié et un peu à côté, je sais pas ce qui me prend je me fous torse nu et en calebite et je vais me foutre devant le miroir et je me regarde et je bois et je me regarde et y un peu de rhum qui coule dans ma barbe, les poils de torse qui frisent et qui blanchissent, ça fait trois semaines que j'ai pas bu, j'ai déjà envie de gerber, ça fait trois semaines que j'ai pas bu, le lavabo, putain j'ai envie que tout cela finisse, tout ça c'est des poses... Ouais c'est ça fais le malin en plus petit con, et tes assassins?
Mais je vois déjà leur gueule à mes assassins: tiens çuilà, le petit relativiste, on le supprime, où il est qu'on l'efface? Ah, olala, on peut pas il est déjà à l'hosto,
Aha, niqués! Cancer du colon.
Bon ben alors on va lui amener des fleurs,
Des fleurs vénéneuses, veinées de bleu, des poisons, des fêlures... De belles fleurs. Des glaïeuls. Et pourquoi des glaïeuls? J'aime pas les gla.. on dirait du plastique, on dirait des fausses, des pétales de fesses... Des glaviots colorés et sous vide. Et puis, et sinon?
Et, et comment, pourquoi qu'ils voudraient mettre ma tête à prix, moi que j'ai jamais appartenu à aucune armée, aucune secte, trop lâche pour ça, trop dubitatif. Dubitatif et alors, dubitatif et ailleurs, dubitatif, dieu gaulois, j'aime pas les gaulois. Par Duby? Tout part du bide. Enfin j'aime bien, parfois; ça dépend, je doute, ah oui je doute, c'est ça qu'il faut dire. De toute façon. Aucun uniforme, jamais, une chemise parfois, toujours froissée, oui, monsieur, de marque, mais froissée.
Snob!
Très snob. Que snob.
Même au foot, chaussettes dépareillées, promis, une jaune, une rouge, et puis c'était pas mes chaussures, jamais à ma taille, de toute façon y a ceux qui te disent il faut prendre une pointure au dessus et ceux qui te disent il faut prendre une pointure au dessous. Et puis de toute façon c'est moi le plus riche, c'est moi le plus vieux, alors je me lave pas et si je me lave pas je vois pas pourquoi je laverai le maillot, hein. Ouais c'est ça, jamais mouillé. Jamais mouillé
- C'est tout vrai: quand y'avait un maillot d'équipe, je le lavais pas, je l'avais, sur le banc, sur le dos, et il puait, je le lavais pas.... je le lave pas votre uniforme, il pue.
Ah ouais rebelle.
Non sale.
Sale con
ble
Une fois pourtant, une fois, c'était je crois le 19 octobre 2015, à 18h30: uniforme. Mais fait main, fait maison. Et puis en rang, en rang d'oignon: derrière à la grosse Bertha, en civil, Guy qui tape sur ses fûts, ses fusils, ses orgues staliniennes, devant, au milieu, au centre, Chris Wadlle en uniforme noir avec en blanc, éclatant dans toute cette ombre sur son torse, écrit sur son stuchirt: le Stu...  Christ W., fin et ombrageux, en train de donner posément ses directives à un public imaginaire... Pendant qu'à sa gauche, Man, uniforme blanc avec en lettres de sang, de la bombe rouge qui bave et qui en met partout: Le Stu, et... carré d'épaules et mentoné, le col serré, qu'on dirait qu'il tient une hache et qu'il la balance, RankZerox est une petite chiotte à côté de lui... De l'autre côté, à  la droite de Robert Chris... moi, tshirt blanc et en lettres roses, rouges et grises - Verlaine en pleine descente d'organes- moi et les manches remontées quand même pour qu'on voie un peu les bras et le tshirt dans le jean, pour faire style un peu skin, mais raide, et ma guitare tenue haute et méchamment comme une mitraillette, disent-ils.
Peut-être.
Il paraît qu'il y a des images de ça mais elles ont dû être effacées le son était inaudible
Mais à part ça, et c'était caché, c'est n'importe quoi, et c'était des tests, de Tshirts, de nouveau set, de nouvelle disposition, c'était pas la grande armée, même pas du petit théâtre, on a même fait chier personne, vu que personne le sait, je vois pas ce qu'on pourrait...
Ahah, n'importe quoi, le gosse...
Je vais pas crever comme ça, ma choute.